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September 23, 2020

Stade critique

L’humain a atteint un stade critique dans l’évolution. Il n’est sans doute pas la seule espèce vivante dans l’univers à devoir se confronter à un tel problème, mais je présume qu’il doit être relativement difficile pour une espèce telle que la notre de la dépasser.

Le stade critique en question est le suivant : l’être humain possède une compréhension et un pouvoir sur la matière qui suffirait amplement à annihiler sa propre espèce, et bien d’autres. C’est un problème, philosophique qui n’est pas nouveau, plusieurs philosophes et ecrivains de l’absurde ont senti cette possibilité et ont fait paraître leurs inquiétude à cet égard. On pourrait citer Camus, Beckett, Sartre, et bien d’autre, mais essayons de rester positifs : est-ce que l’humain est en mesure d’éradiquer toutes les formes de vie sur terre ? Cela me paraît difficilement concevable étant donnée la résilience de la nature. Mais il est tout de même capable de s’anéantir lui-même. Je ne suis sans doute pas le seul à trouver cela fort dommage, si le jour venait, car je souhaite fortement à des être conscients de la beauté, du bon et du vrai de pouvoir jouir de la clarté divine d’un ruisseau de montagne, de l’odeur accueillante de la mousse, du goût apaisant de la terre fertile et du chant harmonieux et incessant des oiseaux.

Je pense aussi que, d’une certaine manière, l’homme pourrait être bénéfique à la biodiversité car ayant amassé suffisamment de connaissances sur sa mère la nature, il saurait contrôler : espèces invasives, feux de fôrets, maladies, contagieuses menacantes… L’humain, s’il prend le rôle de protecteur, de gardien de la nature, peut être utile. Mais qu’en serait-il alors de la société ?

Les spécialistes, qu’on nomme politiciens, devraient, pour commencer, changer de nature, et de fonction.

Actuellement, que fait un politicien ? quelle est son rôle dans la société ? quelle est sa définition ?

Un politicien est un homme qui exerce la politique

Nous voilà bien arrangés. Prenons alors l’adjectif politique.

1.       Relatif à l’organisation, à l’exercice du pouvoir dans une société organisée.

2.       Relatif à la théorie du gouvernement : « les grandes doctrines politiques »

En effet les grandes doctrines… Les grandes doctrines vont de gauche à droite. Les doctrines de gauche mettent la collaboration entre individus et l’abolition des classes sociales (car en conséquence, la jalousie serait abolie) au-dessus de tout. L’important, c’est le groupe, et l’inclusion, et c’est l’inclusion qui résoudrait les problèmes de l’individu, contribuant ainsi à son épanouissement.

Les doctrines de droite mettent l’individu au-dessus de tout, et partent du principe que tout individu a des besoins (ce qui est vrai) et que ces besoins peuvent être satisfaits, de manière généralement matérielle, par des services prodigués par d’autre individus et que tant que l’individu peut satisfaire ses besoins, peut importe sa classe sociale ou son travail, il sera heureux.

Il est vrai que ce sont des résumés primitifs de concepts aussi complexes que fumeux, certains diront même de ces résumés qu’ils sont grossiers, mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Il ne faut pas s’étonner de voir une portion grandissante de la population, en grande partie des jeunes, se désintéresser de la politique et de ses enjeux, même si ils sont parfois très importants, alors qu'elle est si verbeuse et agonisante à conceptualiser. On ne devrait pas être obligé de suivre des études pour comprendre la politique. Il devrait suffire d’être instruit, mais pour s’instruire il faut être curieux, et toute curiosité s’estompe face à une complexité trop imposante. On en a donc peur, on n'y fait pas confiance, et on fait volte-face.

C’est bel et bien la raison pour laquelle le populisme à autant de succès, sans compter le fait que beaucoup de personnes, dont les pays hôtes ne repondent plus aux attentes et aux besoins du peuple sans non-plus faire en sorte d'inclure les minorités, n’en peuvent plus du système et décident de voter pour quelqu’un qui paraît nouveau, différent. Et on aboutit sur des Bolsonaro, des Trump, des Hitler... Bref, retournons à nos moutons : gauche et droite.

Certes il y a vraisemblablement une part de vrai dans ces deux visions des choses, mais l’inclusion ne résout pas tout, et la satisfaction de besoins non-plus.

Comment inclure quelqu’un qui n’a pas envie d’être inclus ? Comment faire si il se sent inclus, mais pas valorisé ?

Et comment faire si quelqu’un ne sait pas ce dont il a besoin ? Et comment faire si quelqu’un n’a besoin de rien, ou n’a rien à offrir ?

Si le politicien protège et défend les intérêts des individus de son peuple, alors pourquoi ces individus marchent-ils dans les rues ? Les politiciens se disent : « Ah, c’est juste des enfants pourris gâtés ça, et de toute façon ils comprennent rien à la politique ». Un abandon de l’empathie qui devrait lui être vitale pour effectuer son travail de manière sage et sensible, à mon avis, fait que le politicien se détourne des besoins du peuple pour se concentrer sur le superflu. Le fait que tel groupe de droite ait affiché un panneau avec des propos "politiquement incorrects", ou que tel parti ait fait un tabac grâce à une de leur méthodes de propagande et qu’il faut illico-presto en trouver une autre qui fasse concurrence, occupe une place trop imposante dans sa vie. En faisant cela, il ne se rend alors pas compte qu’il se concentre plus sur les annexes de sa profession, l’hyper-matériel, et la compétition, avant le bien-être et l’épanouissement de ceux dont il est sensé défendre les intérêts ; Tout comme le chirurgien qui cherche à développer ses techniques de bricolage avant de s’occuper de son patient.

Une autre chose à laquelle le politicien accorde trop d'importance, et ce n'est pas sans raison, c'est son apparence en public. C'est une comparaison extrème, mais je pense à Pablo Escobar, qui distribuait son argent dans la foule, dans les favelas de Medellin, pour les inciter à voter pour lui, pour les tirer de son côté. Similairement, quand des futurs conseillers municipaux font les rondes dans les locaux de vote, on a l'impression qu'ils n'ont réellement que faire des 50 personnes à qui ils serrent la main. Il ne pensent, pour la majorité d'entre-eux à mon sens, qu'au fait que l'individu d'en face se dira : "Oh il m'a serré la main ! Cela veut dire qu'il accorde de l'importance à mon existence, il défendra sûrement mes intérêts". Mais ce n'est pas le cas, le politicien le fait consciemment, en sachant que souvent ce seront les pensées qui traverseront l'esprit de la personne en face. Et oui, dans certains cas, on peut dire que leur salaire et leur métier dépend de cela, mais pour la majeure partie des personnes politiques, ils ont déjà un métier à côté. Ceci veut donc dire, que d'un côté, l'idée de pouvoir imposer une fraction de ses visions sur une localité, ou un canton, est leur motivation principale. Et pour ce faire, il faut faire le travail manuel, ou le "legwork" en anglais. Seulement, avec cette méthode là, n'importe qui peut accéder au pouvoir, et surtout les personnes bien habillées, imposantes, cordiales et sérieuses. Ceci sont les qualités primaires d'un leader. Et quand on est au courant du genre d'image à renvoyer, on peut alors, mentir pour se faire élire. Un des ressentis généraux des personnes qui ont tendance à critiquer les systèmes politiques actuels des pays développés, est que les politiciens passent à trop de temps à soigner leur image, pour ne pas perdre la fraction de pouvoir qu'ils sont potentiellement en mesure d'avoir sur le développement d'une ville, d'une commune, d'un immeuble, et ce faisant, passent une portion trop faible de leur temps à faire le travail qu'ils sont sensés faire.

Entre l'image qu'il renvoie, de lui-même et de son parti, et les guerres idéologiques menées contre d'autres partis, il ne se rend alors pas compte qu’il place les annexes de sa profession, l’hyper-matériel, et la compétition, avant le bien-être et l’épanouissement de ceux dont il est sensé défendre les intérêts ; Tout comme le chirurgien qui cherche plus à développer ses techniques de bricolage que de s’occuper de son patient.

Et nos impôts dans l’histoire ?

Je ne critique ici les politicien qu’indirectement, car je n’accuse personne de corruption. J’accuse l’état de créer trop d’emplois dans l’administration, générant des employés inaptes, qui servent un rôle qui pour la majorité ne leur plait étant donné leur manque de compétence générale. J’accuse l’état de créer trop d’emplois, trop bien payés, et trop stables, qui le drainent de ses ressources, tels des parasites anti-symbiotiques. J’accuse alors également les parasites de dépendre de cet hôte pour subsister, même si ils ont été conditionnés à le faire…

Quelle serait donc la/une solution ?

Loin de formuler une utopie, c’est simplement un ensemble d’idées qui soulagerait le budget du canton. La liste est réellement infinie, mais voici les points les plus importants selon moi :

À la place d’investir une infime partie des frais qui partent littéralement en fumée (de tabac et de cigarette) dans l’administration, il serait peut-être intéressant de les investir dans des systèmes informatiques capables de traiter les données bien plus efficacement que n’importe quel être humain.

On pourrait arrêter de verser autant de fonds à l’armée, pour l’essence et les munitions, qui sont réellement gaspillées simplement pour atteindre un seuil de consommation pour continuer à recevoir les mêmes quantités.

On pourrait aussi utiliser les mains fortes de l’armée pour reboiser, ce qui est actuellement une nécessité étant donné les centaines de milliers de kilomètres carrés de forêt qui partent en fumée en australie et en amazonie.

On pourrait aussi taxer de manière plus ou moins importante les supermarchés et grandes surfaces sur les produits importés du monde entier, dans le but de favoriser le marché local.

On pourrait alors plus aider financièrement les paysans, non en fonction des quantités qu’ils produisent, mais en fonction de la qualité, et en fonction de la localité.

On pourrait aussi utiliser les mains fortes de l’armée pour aider les payans, et cultiver, en tant que main d’œuvre, plutôt que de les faire attendre et tirer dans le vide, ainsi, les sensibiliser aux 2 métiers les plus importants en temps de crise : protéger le peuple, et nourrir le peuple.

On pourrait alors favoriser l’achat de légumes et augmenter les taxes sur la viande industrielle. Viande qui est écologiquement non-viable, et psychiquement non-viable pour les travailleurs dans les abattoirs.

On pourrait alors offrir des subventions aux foyers, et habitations essayant d’être autosuffisants, car ils serait alors plus écologiques. Tels des parents qui aident leurs enfants à quitter le foyer une fois devenus adulte, plutôt que de mener une vie malsaine de dépendance autodestructrices.

On pourrait alors exiger aux grandes surfaces et commerces d’éteindre les lumières la nuit, ce qui réduirait énormément les consommations d’électricité de la ville.

Permettre des congés paternité, pour égaliser le stress placé sur les mères enceinte, ou qui viennent de mettre bas, qui sont mal perçues au sein de leur environnement de travail.

Cela permettrait d’avoir par la suite plus d’argent pour soutenir l’éducation, qui est essentielle pour l’épanouissement de l’individu.

Permettre plus d’éducation et d’enseignement in vivo, dans la nature, en extérieur, surtout à un jeune âge, et favoriser la pratique manuelle tout autant que la pratique intellectuelle, et non pas l’inverse.

Récompenser la créativité, la sensibilité et la tendresse, plutôt que la rigueur, la compétition, et l’ordre.

Offrir du soutien financier et médical aux artisans et ouvriers locaux, comme les charpentier, ébénistes, métallurgistes, serruriers et plombiers, infirmiers et concierges qui portent le plus gros poids physique de la société sur leurs épaules.

Offrir les mêmes récompenses pour ces vertus chez tous les sexes et orientations sexuelles confondus.